Lussagnet-Lusson en Vic-Bilh

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Lussagnet-Lusson
171 habitants, dont 24 au km².
7 km² 227 m d'altitude.

Lussagnet, comme Lusson provient du nom d'homme latin "Lucius"


 

 

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Histoire du village.

Étalé dans le long vallon creusé par le Grand-Lées, Lussagnet apparaît dès le XIIe s. sous le nom de Lucenhet. La racine luc (bois sacré) laisse objectivement penser que ces deux villages devaient se trouver à l'origine, au milieu d'une forêt importante.

Il y eut une seigneurie et une abbaye laïque, futur siège de la seigneurie de Lussagnet, dont Bernard de Lucinher était le titulaire en 1150. En 1385 sont recensés 8 ostaùs* à Lucinheg, dont la maison noble de l'oustaù de Lucinheg domenger tandis que Luysoo en totalisait 13. Bien que modestes, ces chiffres sont toutefois bien supérieurs au nombre actuel d'exploitations agricoles.

Lusson compta également sa seigneurie particulière, propriété des seigneurs de Lalongue ainsi que l'inévitable abbaye laïque**. Les 2 abbés ne devaient guère être puissants puisque l'évêque de Lescar percevait seul la dîme. Une motte, signalée en 1681, à Lussagnet, constitue l'élément principal d'un ensemble fortifié du XIIe siècle. À côté de la motte, on trouve les vestiges de la demeure bâtie par la famille de Montaut de Lussagnet au XVIIIe siècle.

Au XVIIe siècle, l'abbé révèle l'état de pauvreté des villageois : ils sont dans la misère, car le seigneur des lieux ne leur concède pas assez de terroir qu’ils puissent exploiter pour se procurer du pain, car le sol n'est fertile que pour la vigne. Aussi, n'est-il pas surprenant qu'en mai 1789, lors d'une assemblée générale en vue de nommer un député aux États généraux, ils se plaignent de ce que les cultivateurs vont pieds nus et travaillent pour les grands repas et les carrosses.

Ce que confirme le surnom attribué autrefois, aux Lussagnétois et témoignant de leur pauvreté "los tuacaperans"  jeu de mots avec tête (cap) et curé (caperaa), mais il s'agit ici des "poux" (les tue-poux). Mais que faisaient donc les sorcières rôdant dans les parages lors de leurs envolées sabbatiques ?

 

feu ou ostau*: maison habitée; on compte environ 5 habitants par feu.
abbaye laïque
**: On entend par "abbé laïque" le seigneur qui possède la dîme du village, et par abbaye laïque la maison noble et déchargée de taille, généralement proche de l'église dont l'abbé laïque assurait l'entretien et la protection. Il ne faut donc rien voir de religieux dans ces termes "abbé ou abbaye".

d'après Hubert Dutech                   .  


LUSSAGNET

Héritier de son père, n. Jacques de Lussagnet prêta serment et fut reçu pour cette seigneurie le 15 septembre 1698. Par contrat du 13 mai 1748 de Guilhemarnaud, notaire de Lembeye, M. Jacques de Lussagnet donna cette seigneurie à son fils n. François de Lussagnet. Celui-ci fut admis le 8 juin 1748, prêta serment et fut reçu le 14 juin suivant. Héritier de son frère aîné reçu en 1748, n. Clément de Montaut de Lussagnet, curé de Verdun-Garonne, fut admis le 22 janvier 1787 au vu de deux réceptions de 1662 et 1726 (non retrouvées), prêta serment et fut reçu le 1" février 1787.

 

LUSSAGNET (abbaye laïque)

En décembre 1640, n. Pierre de Doumy sollicita son admission pour cette abbaye. La majorité décida le 10 décembre 1640 de renvoyer l'affaire aux prochains États pour justifier du droit d'entrée. L'affaire fut réexaminée le 13 décembre suivant. Les États décidèrent le rejet de la demande de l'impétrant en vertu du règlement de l'année précédente. Cependant n. Jacques de Lussagnet prêta serment et fut reçu pour ce fief le 3 septembre 1663.

 

LUSSON

Ayant acheté cette terre, M. de Laclau fut admis, prêta serment et fut reçu le 6 octobre 1619. Par contrat du 3 mai 1681, la dame d'Albret vendit cette seigneurie à n. Charles d'Auture. Celui-ci fut admis le 7 septembre 1681 sous réserve toutefois que la vendeuse prête serment devant notaire, son éloignement et sa qualité lui interdisant de prêter serment devant les États. Le nécessaire dut être fait rapidement car le nouveau seigneur prêta serment et fut reçu le 16 septembre suivant. La seigneurie passa ensuite au président (Deschiens) de Laneuville. Celui-ci la vendit avec Lalongue par contrat du 31 décembre 1717 à n. Jean de Dufau. Le nouvel acquéreur, par contrat du même jour passé devant Batsale notaire de Pau, fit don de Lusson à son fils n. Jean Baptiste Dufau. Celui-ci fut admis, prêta serment et fut reçu le 18 juillet 1725. Ledit Jean Baptiste revendit Lusson par contrat du 29 juin 1742, de Lafitte notaire public, à n. Philippe Dauge du Lis-Ste Colomme qui au vu de la réception de son vendeur qualifié de seigneur de Lalongue le 18 juillet 1725 f° 298 (ces mentions sont portées dans le brevet) fut admis le 9 mai 1744. Veuve du précédent et tutrice de leur fille, dame Marie Elisabeth de Maure revendit la seigneurie par contrat du 9 mai 1759 de Joseph Puyo, notaire du Montanérès, au Sieur Jean de Pondicq, procureur au Parlement. Celui-ci, au vu de l'acte de réception du 9 mai 1744, fut admis, prêta serment et fut reçu le 22 avril 1760 138 Par contrat du 9 janvier 1776 de Lafargue notaire royal, ledit Jean, qualifié de noble Jean de Pondicq, donna Lusson à son fils n. Jacques de Pondicq avocat au Parlement. Celui-ci fut admis, prêta serment et fut reçu le 12 janvier 1776.

L'abbaye laïque de Lussagnet est à peu près complètement restaurée. On trouve dans cette commune un moulin à eau.

L'église de Lusson assez ancienne présente un porche en bois du XV° siècle, comme ceux des églises de Baleix et de Simacourbe.  L'église de Lussagnet offre un magnifique clocher-mur caractéristique du pays, un beau porche du XVI° et un beau retable du XVIII° siècle.  L'église de Lusson possède un beau portail du XVI° siècle.  De Lussagnet et Monassut on passe aisément au canton de Morlaàs fort proche, de l'autre côté de la colline, dans une région qui fait encore partie du Vic-Bilh historique.


CHÂTEAU DE LUSSAGNET.

Bernard de Lucenher est mentionné comme seigneur du lieu en 1150, la "salle" est signalée dans le dénombrement de Jacques de Lussagnet en 1681. Le château fut sans doute reconstruit au XVIII° siècle par la famille de Montaut de Lussagnet

Il n'en subsiste que des ruines et la moitié d'un petit corps de logis.

 

ABBAYE LAÏQUE DE LUSSAGNET.

En 1344, Arnaud Garsie, abbé de Lussagnet, prêtait hommage à Aliénor de Comminges, et Gaston Fébus. L"'Ostau de l'Abat", signalé en 1385, dont le propriétaire en 1489 était Peyrot d'Abbadie, fut dénombré en 1538 par Gratian d'Abbadie : « maison abbatiale, granges, champs, jardins... confrontant avec l'église... », en 1674 par Gaston d'Abbadie et en 1725 par André d'Abbadie. Après la mort de son père en 1787, la maison revint à Jeanne d'Abbadie qui avait épousé Pierre de Curtan en 1757. Les Curtan possédaient encore la maison à la fin du XIX° siècle. La maison actuelle sans étage ne se différencie pas des fermes environnantes.

 


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Dernière modification: 20/07/2022